Comment passer des journées extraordinaires avec ses enfants?

Comment passer des journées extraordinaires avec ses enfants?

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Scénario 1: Ma vie est COOOOL!

On est Samedi matin, je me lève, il fait beau. Je découvre mes enfants sagement occupés dans le salon. Ils lisent des livres. Je leur dis bonjour. Ils me répondent à peine. Je file dans la cuisine préparer le petit-déjeuner. Je mets une playlist de musiques douces en fond sonore. On se réunit autour de la table. Ils se tiennent mal, ils se tiennent bien, puis se tiennent mal. Bref, ce sont des enfants. Je joue mon rôle de maman, ils jouent leur rôle d’enfants. Tout va bien. Chaque jour, ils grandissent et chaque jour, ils sont là dans ma vie. En bonne santé. Vivants. Présents. Parfois de petits conflits éclatent. Il y a des violences, des agressions, des mots qui dépassent leur bonne volonté. Mais c’est OK. J’aime les savoir là. On a un rendez-vous. On se stresse, on s’agite, on se précipite, et inévitablement, on se bouscule un peu. Cela blesse souvent leur ego d’être bousculé. Il clame leur droit au respect. Ils veulent qu’on les prenne en compte… Puis, finalement, on arrive à l’heure ! Nous venons d’avoir une petite victoire sur le temps… On pourra s’en enorgueillir tout au long de la journée. J’arrive chez mon amie. Je n’ai qu’une chose à dire : la vie est formidable !

Pfff Une vie banale, dépourvue d’intérêt… non ? 😅

Et, si nous prenions les choses sous un angle différent…

Scénario 2: Ma vie m’épuiiiiiise!

On est Samedi. Je me lève. J’aurais voulu dormir plus longtemps, mais j’ai entendu les petites voix de mesenfants déjà réveillés. Je les découvre sur le canapé en train de lire. Je leur dis bonjour, mais ils me répondent à peine. Ça m’agace d’emblée. Je marmonne en moi-même « Hum, si j’avais fait cela à l’heure âge… ». C’est la moindre des choses de dire bonjour à sa mère le matin. Avec tout ce que je fais pour eux.Je file dans la cuisine préparer le petit-déj. Je m’attends à ce que d’un seul coup, leur estomac se réveille et qu’ils se mettent à devenir insupportables sous l’effet de la faim. Je mets un peu de musique. Ils viennent à table. Le combat habituel commence. Je dois les reprendre, et les rerpendre encore pour qu’ils se tiennent correctement. Ca m’épuise. La journée va être bien longue… On a un rendez-vous… pff… le temps a passé si vite. Il faut se grouiller ! Vite, on se précipite. Mon fils bouscule sa soeur par accident. Elle ne le supporte pas, elle le repousse, il tombe, il pleure. Il me fallait encore ça ! On va être en retard, je le sens bien. Ça me stresse. Je déteste être en retard, je me speede… bon… finalement on est arrivé juste à temps, mais c’était limite. J’arrive chez mon amie, je vais pouvoir lu dire combien j’en ai marre de mes gamins.

Cela pourrait être 2 matinées sans rien en commun…

Bonne nouvelle!

Le scénario 1 et le scénario 2 racontent la même matinée!

Avant, je crois que j’étais plutôt du genre « scénario numéro 2 ». Je voyais très très bien tout ce qui n’allait pas…. et tout ce qui n’allait pas me sautait littéralement aux yeux… Mais ça, c’était avant.

Pendant quelques années, je me suis entraînée. Et grâce à mon entraînement, j’ai arrêté de vivre des scénarios 1 pour m’abonner aux scénarios 2.

👉 Résultat: J’ai commencé à me sentir beaucoup plusheureuse et épanouie au quotidien, avec mes enfants.

J’ai choisi l’option Bonheur, et cela me réussit !

Oh…pas tous les jours ni tout le temps! Mais je me suis créé une petite veilleuse mentale qui m’alerte quand je commence à déconner… Déconner : c’est à dire être comme la nature m’a conditionnée à être.

Le biais de négativité, ou quand c’est la Nature qui a piégé votre Bonheur

Avez-vous entendu parler du biais de négativité?

Ce terme décrit comment la nature nous a conditionné à nous accrocher aux pensées et événements négatifs. Rick Hanson illustre l’idée en disant que nous faisons les Velcros sur le négatif (on s’y accroche) et le Teflon sur le positif (on le lasse glisser). Ce biais de négativité nous a été fort utile pour survivre et faire progresser notre espèce… mais maintenant, il nous incommode souvent, et nous rend morose.

Illustration: Quand vous allez au boulot, le trajet est-il galère, banal, ou chanceux? Et commenttraitez-vous cette expérience dans votre journée?

Si un matin j’ai toutes les peines du monde à arriver à l’heure, je peux ressasser à qui veut l’entendre, encore et encore tous les obstacles que j’ai rencontrés sur ma route cause du biais de négativité) alors que je ne rappelle pas chaque jour à qui veut l’entendre combien le même trajet parcouru s’est parfaitement déroulé. Mais je peux changer ça, et cela me rendra plus heureuse!

Et avec nos enfants ?

Malheureusement avec nos enfants, on en est au même point. Tout va bien entre eux pendant 45 minutes. Puis ils se disputent pendant 5 minutes, et nous retenons les 5 minutes. Quand notre conjoint rentre 30 minutes plus tard, on le flanque d’un « ils se sont encore disputés » tout à fait injuste pour nos petites têtes blondes puisque non, en fait « ils se sont encore bien entendus ».

Idem dans les crèches où je forme les éducateurs (pour moi ce sont tous des éducateurs eu égard au travail qu’ils accomplissent). Je les rends attentifs au problème :

Ils reçoivent un enfant de 08h00 à 18h00 soit 10 heures dans la journée, ou 600 minutes. L’enfant pousse un camarade le matin et en tape un autre l’après-midi (ce qui est parfaitement naturel chez un petit enfantfrustré), et au moment de rapporter la journée aux parents, ils évoquent que l’enfant a eu 2 comportements violents dans la journée. Nous parlons de 5 voire 10 minutes, sur un total de 600 minutes ce qui représente tout au plus 1% de la journée de l’enfant… est la justice ?

Nous pouvons changer ça! Et travailler sur notre biais de négativité pour être plus heureux avec nous-mêmes et avec les autres.

Je vous invite à reprendre le contrôle sur vos pensées, en vous mettant à ruminer le positif plutôt que le négatif. Ceci a un intérêt pour vous et pour tous les gens qui vous entourent. Par effet miroir, vos enfants pourront aussi devenir des personnes plus enthousiastes et résilientes, au lieu de personnes insatisfaites et plaintives.

 

Voici 5 astuces pour vous aider !

  1. Le soir quand vous retrouvez votre partenaire, parlez des bonnes choses, des plaisirs et joies que vous avez eus. L’ambiance sera d’autant meilleure entre vous et à la maison!

  2. Verbalisez voix haute !) vos bonheurs, joies, satisfactions, tout au long de la journée. Prenez-en des photos mentales!

  3. Tenez un journal de gratitude ou un journal des joies quotidiennes. Notez-y le soir avant de vous endormir, les bons moments qui ont fait votre satisfaction aujourd’hui. C’est d’autant plus efficace que vous « dormirez » dessus et consoliderez ces souvenirs.

  4. Mettez-vous des post-its enthousiasmants là où vous le souhaitez. Sur le miroir vous pourrez mettre « tu es une personne/mère suffisamment bonne ». Sur le frigo « Quelle chance d’avoir de la nourriture à disposition », sur la table à langer « Encore un moment de partage pour nous deux ! », sur le tableau de bord de la voiture « Tu es peut-être en retard,mais tu en vie, au chaud et en sécurité ! ».

  5. Et rappelez-vous que les scientifiques ont découvert qu’il nous faut vivre (ou conscientiser) 5 émotions positives pour une négative afin d’obtenir une certaine forme de neutralité émotionnelle. Si ce n’est pas le cas, vous ne retiendrez que information négative ou ne ferez retenir à votre interlocuteur que la partie négative de votre récit… Vigilance maximale donc !!!

 

Vous désirez en savoir plus ? L’épineux dossier a été parfaitement traité par le magazine Cerveau & Psycho de Juillet-Août 2018.

N’hésitez pas à témoigner de ces petits changements qui produisent de grands effets, et peut-être ausside vos astuces pour encore mieux ruminer vos petits bonheurs… banals mais extraordinaires 😀