La parentalité positive, ça NE marche PAS!

La parentalité positive, ça NE marche PAS!

parentalite positive ne marche pas

On me l’a dit plein de fois: La parentalité positive ça ne marche pas! On m’a aussi dit:
« Charlotte, avec tes enfants ça peut marcher, mais pas avec les miens ».
« Tu as de la chance, tes enfants t’écoutent, moi jamais ils ne m’écouteraient comme ça »
« Les miens sont différents, j’ai tôt essayé, il n’y a que quand je hurle que ça marche, ou quand je les menace »
« Toi, tu as le temps, mais avec ma vie, il faut que ça aille vite! »
Voici au moins 5 bonnes raisons de croire en la parentalité positive. Et il y en a d’autres!!! Mais c’est un très bon commencement!

Je n’ai pas de chance, mais je travaille à en avoir! 😅

D’abord, j’ai horreur que l’on me dise que j’ai de la chance avec mes enfants car cela met de côté le travail accompli. Donc, non, ce n’est pas une question de chance mais bien plus une question de travail.
Ce n’est pas facile de garder son calme et de rester dans la relation quand un enfant vous hurle dessus, ou frappe son aîné. Cela active tous les circuits de stress chez le parent lui-même, et cela donne envie de réagir plus haut et plus fort, pour faire taire l’agression.
Donc, comme la plupart des parents qui nous lisent, je ne suis pas née avec le talent de supporter la violence, les provocations, et les hurlements, c’est même tout le contraire mais je travaille à réguler mes émotions et mes comportements depuis de nombreuses années. Et j’en obtiens les résultats.
Donc, la parentalité positive ça marche!

Abracadabra, ton problème ne disparaîtra pas!

 
Il arrive que des parents se lancent dans la parentalité positive avec un énorme enthousiasme et se retrouvent super déçus. Et bien oui, quoi!! Pensaient-ils que nous avions une baguette magique à leur donner pour solutionner une bonne fois pour toute les rebellions de leurs enfants? Ce serait tellement beau! Une relation n’est jamais au beau fixe tout le temps. cela nous semble naturel d’avoir des désaccords dans notre couple, et on voudrait bien que nos enfants nous épargnent. Mais les relations sont ainsi faites, avec des hauts et des bas, avec des déceptions, des frustrations, des ras le bol et des joies immenses qui nous portent super haut!
Donc, la parentalité positive ça marche!

Mes enfants (ne) sont (que) des enfants

Oui, mes enfants sont normaux. Ils se comportent comme tous les enfants et même si je suis bienveillante avec eux, cela ne les empêchent pas de « mal » se comporter avec moi ou entre eux parfois. Il est probable qu’ils m’écoutent plus, mais ce n’est pas qu’ils sont nés avec de meilleures oreilles!!!
C’est seulement que je leur ai toujours parlé avec respect, en leur laissant la place d’être et d’exister dans les situations que nous rencontrons. J’ai toujours mis du sens dans mes demandes et j’ai toujours veillé à leur montrer pourquoi ce que je leur proposais était intéressant pour eux, et pour nous tous. Ils savent quand je leur parle, que je ne cherche pas à les dominer ni à les faire obéir, mais à leur permettre de comprendre car je les crois capables de comprendre. Ils savent aussi que je n’ai pas d’attentes exceptionnelles les concernant, et que j’ai seulement envie qu’ils trouvent leur chemin de vie d’une manière qui les rende heureux et qui respecte la société.
Donc, la parentalité positive ça marche! 🤩

Je n’ai pas le temps donc, la bienveillance éducative est ma seule solution!

Quand j’étais petite j’avais horreur d’être contrainte, forcée, dominée. Résultat, dès que j’en avais la possibilité je manifestais mon droit à exister, à contredire et à me rebeller et mes parents perdaient du temps dans ces situations, car à un moment où à un autre j’allais revenir vers la satisfaction de mon besoin d’être entendue, de penser et d’exister. Personne ne renonce jamais à ses besoins et quand on met un bâillon sur la bouche d’une personne, elle se met immédiatement à parler quand on le lui retire. J’ai donc conscience que ne pas laisser la parole à mes enfants est comme leur mettre un bâillon et me mène à perdre un temps énorme dans des oppositions stériles, que je devrais même appeler parfois des « jeux de pouvoir ».
Donc, le plus souvent possible j’écoute ce qu’ils ont à me dire. De toute façon, mon ambition de maman n’est pas d’être la cheffe d’une petite bande de grumeaux tout à mes ordres. J’ai décidé de construire une famille car les relations familiales me nourrissent, mais je n’y nourris pas un désir de pouvoir. Donc, la parentalité positive ça marche! 🤩

Vous avez décidé de changer votre mode d’éducation, et c’est PIRE ?

 
Pour tout vous dire, quand des parents, qui étaient dans une relation d’autorité avec leur enfant, se mettent à la parentalité positive, ils s’en prennent d’abord plein la figure. En gros, pendant 10 à 20 jours, c’est pire que mieux. Car certes, ils ont décidé de faire mieux, mais leurs enfants ne les reconnaissent pas, et peuvent même se sentir insécures. Et oui! On peut se sentir insécure de ne plus avoir de fessée ou de menace de fessées, ou quand papa ne nous hurle plus dessus. Exactement comme les femmes battues se sentent insécure à l’idée de sortir de cette violence. Si les attitudes autoritaires étaient une habitude ou une routine pour l’enfant, ce seul changement est un stress pour lui. Il lui faudra du temps. Il aura besoin de voir comment être, exister, trouver sa place dans cette nouvelle configuration. Alors, à ces parents-là il faut absolument dire de s’accrocher, de tenir le coup! Les résultats viennent mais il faut de la patience et de la persévérance.
Donc, la parentalité positive ça marche! 🤩

Voilà, il n’y a donc qu’une chose à dire, la parentalité positive ça marche.

Et rappelons que c’est un mode de relation éducative. Son ambition n’est pas de faire en sorte que nos enfants nous obéissent dans la douceur!! Son ambition est de permettre à l’enfant et aux relations familiales de se développer sainement et de leur donner les meilleures chances pour le futur!
Qu’en pensez-vous?