Qui aime bien châtie bien

Qui aime bien châtie bien

Obéir sinon… 😡

Nous sommes des milliers d’enfants à avoir grandi et obéi sous la menace de la sanction, de la punition, de la fessée, de la gifle. Nous ne pouvions pas comprendre le sens de ce qui nous était demandé et n’avions pas l’opportunité de nous exprimer. Tout ce que nous pouvions comprendre c’est qu’à tout moment, la personne que nous aimions le plus et de laquelle nous avions le plus besoin pour obtenir protection, amour, soin et subsistance pouvait devenir une personne incontrôlable et terrifiante.

 

Mais, ça nous a rendu plus fort…

Quand nous avons grandi ainsi, et que nous avons survécu à cette situation, nous pensons naturellement qu’elle n’est pas si grave. Nous pouvons observer combien cela nous a endurci et permis de mieux subir les brimades, les moqueries, les hurlements de nos enseignants et de nos patrons, les silences et les reproches si lourds de notre conjoint.

Ah! Comme il est de bonne augure d’avoir été préparé à la « vraie vie ».

J’ai entendu si souvent des papas et des mamans expliquer que finalement, ils étaient heureux de ce qu’ils avaient vécu de plus dur et de ce qu’ils étaient ainsi devenus.

Mais c’est un biais de psychologie assez connu (le biais de positivité – à découvrir ici un article intéressant 😉). Pour une raison que l’on ignore, nous avons toujours tendance à donner du sens à notre vécu, et avec le recul à s’en montrer heureux.

Alors ne nous fiions pas à ce biais qui n’a rien de réel. Et demandons-nous:

« Si seulement j’avais reçu de l’amour et de la compréhension quand j’étais petit. Si seulement je n’avais pas été menacé mais écouté, guidé… qui serais-je devenu? »

Apprendre à obtenir le respect par la violence

Ce que nous ne pouvons ignorer c’est qu’en vivant la violence comme moyen d’aboutir à leur fins, nos parents nous ont transmis cette leçon.

« Voici comme parvenir à tes fins: par la violence ».

Face à l’enfant trop lent, trop réfractaire, trop fatigué, trop peu motivé, trop désobéissant et curieux, trop expressif de ce qu’il désire, nous nous retrouvons à menacer, puis à passer aux actes.

Et ainsi continuons-nous la transmission.

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Des adultes aux réactions émotionnelles disproportionnées

A bien y regarder, ce que font les enfants n’est pas assez grave pour nous mettre dans des états émotionnels si intenses:

  • il ne veut pas mettre son pantalon
  • il refuse de manger
  • il dit non quand je lui demande d’arrêter de toucher la terre des plantes
  • il m’interrompt tout le temps quand je suis en train de parler
  • il ne me regarde pas quand je lui parle

Oui… bon. Il n’a pas bousillé votre voiture, il n’a pas noyé le chat, il ‘a pas explosé la vitre du salon, il n’a pas scié l’escalier.

Je veux dire Ok c’es désagréable, mais c’est érable si on a appris à prendre du recul et à gérer son stress.

La plupart des enfants de 3 ans se font plus crier dessus et taper quand ils renversent leur yaourt que quand notre mari fracasse la voiture…

 

Le film « Qui aime bien châtie bien »

Voici une brève introduction pour ce film de 60 minutes « Qui aime bien châtie bien ».

A regarder pour mieux comprendre à travers des yeux d’enfants, d’adultes, de professionnels et à travers l’histoire aussi, ce que veut dire être tapé et pourquoi depuis le XIXe siècle on a cherché à battre toujours moins.

Il est question d’Alice Miller et de précieuses interventions de Catherine Gueguen, Brigitte Auriol, Olivier Maurel.

 

Être pardonné et progresser

Si vous vous reconnaissez comme un parent qui parfois ou souvent a effrayé ses enfants pour les contraindre, il est naturel que les nouvelles formes d’éducation, beaucoup plus relationnelles et non-violente vous mettent mal à l’aise.

Elles vous proposent d’être tout ce que l’on ne vous a jamais appris à être.

Elles remettent en question le lien avec vos propres parents que probablement vous aimez et désirez protéger. Elles vous mettent éventuellement en porte-à-faux face à votre famille. Il y a tant de raisons de rejeter ce qui nous demande de tout revoir, de tout repenser et de progresser.

Mais en reconnaissant ce que l’on a « mal fait » on une chance de se sentir plus heureux et plus aimé. On a une chance d’être pardonné et de progresser. Et quand on est pardonné, aimé, et que l’on progresse, on a l’âme en paix.

On dort mieux. On vit moins de stress chronique. Bref on se met à vivre mieux. ☺️

 

Tout n’est pas perdu pour ceux qui désirent progresser!

Nous vous invitons à suivre nos elearnings en tant que parent et pourquoi pas à devenir coach pour accompagner les parents en difficulté.

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