Capsule Educative #2 : Tétines digitales et Doudous IA

Dans cet article ...

    IA embarquée… de quoi s’interroger !

    Il y a tant à dire sur ce monde qui avance plus vite que les lois, plus vite que la pensée, et au détriment de la morale et du bien-être avéré des familles.

    Vous l’avez sûrement déjà observé ou entendu dans vos accompagnements : face aux crises de leurs enfants, beaucoup de parents ont désormais recours à une solution radicale et efficace… donner un écran.

     

    👉 Ce phénomène a un nom : le Digital Pacifier (ou “tétine digitale”).

    Et oui, le soulagement est immédiat : l’enfant se calme net.

    Mais à quel prix ?

     

    Une étude récente de Konok et al. (2024), publiée dans Frontiers in Child and Adolescent Psychiatry, a suivi 265 enfants âgés de 2 à 5 ans.
    L’objectif : évaluer l’impact du recours aux écrans pour apaiser les crises.

    Un an plus tard, les résultats sont clairs :

    • davantage d’hostilité,
    • une maîtrise de soi plus faible,
    • une régulation émotionnelle moins développée.

    👉 En clair : calmer par le numérique marche dans l’instant, mais empêche l’enfant d’apprendre l’autorégulation. Cela veut dire que l’on entre dans un cercle vicieux: pas de régulation ➝ un écran ➝ toujours moins de régulation ➝ toujours plus d’écran…

     

    Voici un lien pour en savoir plus sur l’étude: 👉 Voir l’étude maintenant.

     

    Mais bientôt, ce sont les doudous IA qui vont débarquer ! 😱 On glisse vers la parentalité digitale….

    Une nouvelle tendance va prendre une ampleur incroyable dans les prochains mois et années (surveillez bien les cadeaux naissance, noël etc..) : les “doudous IA conversationnels” débarquent.

    Certaines peluches (comme celles développées par la startup Curio : Grem, Grok, Gabbo) peuvent déjà dialoguer avec les enfants, les rassurer, répondre à leurs questions.

    Il s’agit d’un “chatbot déguisé en doudou”, qui est “diablement” présenté et vendu comme une alternative aux écrans.

    Mais plusieurs enjeux se posent :

    • Risque de dépendance émotionnelle : l’enfant converse avec un objet toujours disponible et complaisant.
    • Moins d’occasions d’apprendre à gérer la contradiction ou la frustration.
    • Et bien sûr, les questions de vie privée : certaines de ces peluches collectent et transmettent les conversations.

    Je vous laisse envisager les questions de fond: différence entre le réel et le non réel, capacité à appréhender la vie, la mort, l’existence, le moi, l’autre, attachement et présence et implication des parents…. ouf! 😰

     

    Pour le moment, il n’y a pas d’étude sur ces implications.

    Parce que le problème n’existe pas encore (cet article est rédigé en septembre 2025), les jouets ne sont pas arrivés avec leur degré de sophistication sur le marché. Mais cela ne saurait tarder. Voici un article qui aborde le sujet de manière connexe. Il traite de l’intelligence émotionnelle artificielle embarquée dans les doudous et jouets des enfants.

    Note (je vous rappelle que vous pouvez traduire automatiquement les articles, en général la fonction se trouve dans la barre de recherche du navigateur internet).

     

    En tant que professionnels, ce constat interroge.

    Qu’en pensez-vous ?

     

    Note: ❤️ Chaque capsule est complétée par une fiche éducative dédiée de Not a Big Deal.

    Aujourd’hui, il est question de régulation émotionnelle “Mon enfant se met en colère pour une broutille et ça dégénère en crise. Que faire ?” Vous pouvez obtenir la fiche ici ou obtenir le livret complet de 14 situation ici. Un outil incroyable pour des informations et leviers d’intervention au élus proche de l’actualité, sourcés scientifiquement ! 😉

     

    Éclairage:

    • L’IA émotionnelle fait référence aux technologies qui utilisent des techniques de calcul affectif et d’intelligence artificielle pour essayer de détecter, d’apprendre et d’interagir avec la vie émotionnelle humaine (Emotional AI Lab, 2020).
    • Les appareils portables axés sur les émotions gagnent en popularité avec les systèmes Halo et Garmin d’Amazon qui suivent déjà les émotions. Des wearables spécifiques aux enfants émergent également, comme Moxo, par la start-up mPath, qui a travaillé avec des marques telles que LEGO, Google, Best Buy et Hasbro.