Crises, pleurs, hurlements : et si c’était une excellente nouvelle ?
Quand ton tout‑petit s’effondre au supermarché ou hurle parce que son tee‑shirt préféré est au linge, tu n’es pas face à un petit tyran ; tu observes un jeune cerveau en plein apprentissage de la régulation émotionnelle. Comprendre cette mécanique physiologique te permet de passer du « Je subis » au « J’accompagne » — et c’est exactement la philosophie de l’École des Formations Positives.
- 👉Si le monde est perçu comme dangereux et menaçant, le cerveau se développera pour savoir se défendre, esquiver, fuir, attaquer.
- 👉Si le monde est perçu comme inoffensif, le cerveau estimera qu’il est bon d’apprendre à garder son calme même en cas de challenge émotionnel.
Les 4 étages d’une « très grosse crise »
| Étape | Ce qui se passe dans son corps | Ton rôle clé |
|---|---|---|
| 1 – ALERTE ! | Vague de cortisol et d’adrénaline ; son système d’alarme passe au rouge. | Ralentis ta respiration, baisse ta voix ; ton calme atténue la décharge hormonale. |
| 2 – PÉTAGE DE PLOMB | Les hormones de stress court‑circuitent le cortex préfrontal ; plus de contrôle conscient. | Évite les questions rationnelles, assure la sécurité physique et reste simplement présent·e. |
| 3 – ON ME JUGE | Un regard ou des remarques négatives amplifient la tempête chimique. | Change ton regard : vois un enfant en détresse, pas un caprice. |
| 4 – IMAGINE… | Comme sous un « sédatif inverse », il ne choisit pas de se calmer ou non. | Valide l’émotion : « Tu es en colère, je suis là », puis accompagne la régulation. |
La bonne idée #1 : Rappelle‑toi que ce n’est pas contre toi
Un cerveau d’enfant de moins de 6 ans est encore câblé pour la survie : dès que la menace (réelle ou ressentie) apparaît, la biologie prend le volant.
Savoir cela évite de le prendre personnellement et t’empêche d’alimenter la tempête.
L’Université Harvard rappelle qu’une relation soutenante est l’antidote le plus puissant au stress toxique ; elle permet au système nerveux de revenir à l’équilibre plus vite
La bonne idée #2 : Ta présence déclenche l’ocytocine, l’hormone du calme
Quand tu poses ta main sur son épaule, que tu chantes doucement ou que tu restes simplement à côté, vos corps libèrent de l’ocytocine. Cette molécule, surnommée « hormone de l’attachement », aide le rythme cardiaque et la respiration à ralentir, et favorise l’apprentissage d’une future auto‑régulation.
Tu peux…
Chuchoter ou fredonner un air familier.
Proposer un câlin / un « hug » si ton enfant l’accepte.
Laisser un objet réconfortant (doudou, foulard qui sent maman).
La bonne idée #3 : Persévère, tu programmes littéralement son cerveau
Chaque fois que tu accompagnes ainsi une crise, tu renforces des connexions neuronales spécifiques : celles qui rendent la gestion du stress plus efficace.
Des travaux en psychologie développementale montrent que la fréquence de tes réponses sensibles prédit une meilleure modulation du cortisol chez le tout‑petit.
Résultat : moins de crises demain, plus de résilience pour la vie.
5 gestes pour des crises qui durent moins longtemps
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Abaisse‑toi à sa hauteur : contact visuel horizontal = signaux de sécurité.
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Parle en phrases courtes : son cortex est offline ; simplifie.
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Nommes l’émotion : « Tu es frustré, je comprends ».
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Propose un choix restreint : « Tu veux l’étreinte maintenant ou après avoir bu ? »
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Récapitule après coup : plus tard, raconte la scène pour l’aider à intégrer.
Comment l’École des Formations Positives va encore plus loin
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