Livre: Le Cerveau qui dit Oui

le cerveau qui dit oui

J’ai eu le plaisir d’accueillir le dernier livre de Dan Siegel et Tina Payne Bryson dans ma boîte aux lettres.

  • Objectif de cet article : savoir ce qu’il a dans le ventre et vous le raconter.
  • Titre : Le Cerveau qui dit Oui – Comment développer courage, curiosité et résilience chez votre enfant ?
  • Auteurs : Tina Payne Bryson et Dan Siegel
  • Editions : les Arènes

D’emblée, le livre séduit. Couverture en suite logique des livres précédents, je prévois que ce sera un bon moment. Puis, petite déception tout de même. Ce livre est bon, mais ne retourne pas le cerveau comme le best-seller « Le Cerveau de Votre Enfant » qui a achevé de rendre célèbres les auteurs. Surtout, il en est la suite. Du coup attention, si vous n’avez pas lu le premier opus, il vous sera difficile de profiter pleinement de ce livre. Dans tous les cas, les talents de Tina et Dan se conjuguent à merveille et ils savent rendre intelligibles les neurosciences autant qu’ils ont des idées pour les mettre effectivement en pratique.

Ambition du Livre

Nous permettre d’agir et d’accompagner notre enfant de manière à générer la « configuration neuronale » qui permet en tant qu’individu d’aborder le monde avec empathie, résilience, authenticité et ouverture d’esprit. C’est-à-dire, intégrer le cerveau comme il en était déjà question dans le premier livre… mais cette fois-ci on vous parle de valeurs humaines plus que de sciences !

On vous met aussi en garde ! En garde contre les emplois du temps surchargés, le manque de sommeil, le manque d’activités libres, le manque de simplicité et de liberté.

On rappelle aussi aux parents que l’idée est de permettre à l’enfant de se développer et non d’en faire un être parfait…

Idées clés :

Le cerveau peut avoir une inclination positive ou négative.

  • Quand il est positif, il est ouvert, résilient, adaptable et empathique.

  • Quand il est d’inclination négative, il est obstiné, perçoit le monde extérieur comme une menace et se met en perpétuelle compétition. Il se montre incapable de se comprendre lui-même et de comprendre les autres. Il s’embourbe dans les émotions déplaisantes, se sent en souffrance et par ses comportements met en souffrance les autres.

Nous avons tous intérêt à développer un « cerveau du oui ». Et ceci passe par 4 piliers : L’empathie, la résilience, l’équilibre et l’introspection. Dans le livre, les auteurs nous montrent comment nous pouvons y contribuer.

L’outil que j’ai préféré :

Dans la partie « Équilibre », les auteurs nous présentent notre état intérieur comme étant immergé dans 3 zones. Voici un extrait.

Ils nous proposent d’utiliser cet outil visuel avec notre enfant afin de développer sa conscience de lui-et des autres et ainsi mieux passer les aléas de la vie.

extrait1

Quelques citations qui m’ont marquée :

« Souvent, nous ne réalisons pas le mal que nous faisons quand nous condamnons et dénigrons nos enfants et leurs émotions. Nous détournons leur attention, nous nions ou discréditons leur ressenti, nous leur faisons des reproches ou une leçon de morale, nous prenons nos distances, nous les obligeons à se taire ou nous leur faisons honte. En réagissant ainsi, nous sommes bel et bien en train de les punir d’éprouver des émotions humaines saines et d’exprimer ce qui se passe en eux. »

« Nous devons éviter d’envelopper nos enfants dans du papier bulle. Ils sont précieux, mais pas fragiles. »

« Il existe un lien évident entre un cerveau équilibré et un emploi du temps qui l’est aussi, avec des enfants autorisés à être des enfants, sans que chaque seconde de leur existence soit programmée et chaque instant dévoré par les devoirs et autres activités organisées. »

« On ne doit pas demander à un enfant de faire seul quelque chose qui dépasse ses capacités. Quand le problème est trop gros pour eux, on est tenu de les soutenir sans hésitation. »

« L’idée n’est pas de créer une version de votre enfant qui vous convient, mais de l’autoriser à développer sa propre personnalité. Construire un cerveau empathique, c’est apporter des compétences à votre enfant, pas faire de lui ce que vous voulez qu’il soit. »

Conclusion :

Ce livre peut permettre de nouvelles prises de conscience et la découverte d’outils et de pistes efficaces, simples et profondément bienveillants. Il est à mettre entre les mains des parents, plutôt déjà initiés aux concepts d’éducation positive. On conseillera notamment aux non-initiés de commencer par « Le Cerveau de votre enfant »!