Comment ça fonctionne un bébé ? L’Essentiel en 6 points, que tout le monde devrait savoir…

Comment ça fonctionne un bébé ? L'Essentiel en 6 points, que tout le monde devrait savoir...

comment fonctionne un bébé

Combien de fois ai-je entendu « Ah, pourquoi personne ne nous a dit ça! En fait, les enfants arrivent sans mode d’emploi!« .

Alors, j’ai réalisé qu’il y avait des savoirs de base que toutes les maternités, sage-femmes, médecin, devraient transmettre aux futurs ou jeunes parents et que s’ils ne le faisaient pas, je le ferai à leur place!

C’est chose faite!

1 • Un enfant qui ne veut pas dormir seul est un enfant normal

Le petit humain est un être éminemment fragile qui a peu évolué depuis les berceaux de l’humanité. À cette époque, rester seul dans un coin de la grotte l’aurait condamné à une mort certaine. Aussi, le petit humain est-il programmé à se mettre en sécurité auprès d’une figure d’attachement capable de le soigner et de le protéger. Il commence par crier, puis se déplace pour se mettre en protection auprès de son parent. C’est donc dans la nature du petitdhomme de ne pas dormir seul, et c’est donc une adaptation à la vie moderne, que de lui demander de rester seul – la nuit tout particulièrement. Le programme de survie du bébé est tellement ancré dans ses gênes, qu’il lui faudra 4 à 5 ans pour réussir cette adaptation.

2 • C’est grâce à l’amour de ses parents que l’enfant développe son cerveau

Cette période où le petit homme se rapproche obstinément de ses parents (ou qu’il les appelle pour qu’ils viennent à lui), est absolument cruciale pour le développement de son cerveau. Alors qu’il est né avec seulement 17% de son cerveau «connecté», le câblage va se poursuivre grâce à la sécurité qu’il va trouver de manière régulière, auprès de personnes affectueuses et protectrices, telles que ses parents. L’amour, la sécurité, la tendresse et les interactions sont l’engrais des connexions neuronales et vont activement participer à rendre l’enfant intelligent. Une intelligence aux formes diverses: émotionnelles, relationnelles, logiques, etc.

3 • L’autonomie (dans tous les domaines) s’acquiert grâce à la sécurité affective

Alors que certains parents craignent de «gâter» leur enfant ou de le fragiliser en répondant à ses demandes affectives, c’est le contraire qui se produit. C’est parce que les parents vont maintenir une présence chaleureuse, bienveillante et empathique, tout au long des premières années de vie de l’enfant, que l’enfant va devenir plus autonome, confiant en lui et capable de traverser les difficultés avec souplesse et résilience. L’amour ne rend pas tyrannique, mais il rend intelligent et capable.

4 • Sommeil et faim sont des fonctions automatisées. Laissez-faire la nature!

Si votre enfant est né en bonne santé, les connexions neuronales déjà présentes assurent efficacement sa survie: faire battre le coeur, respirer, réguler la température, s’endormir, se réveiller, avoir faim, avoir soif, digérer, filtrer… Ceci est le package de naissance offert par la nature, aux êtres vivants, pour que la vie ait lieu et se maintienne. Retournons donc à plus d’humilité sur les questions de sommeil et d’alimentation. D’une part, ces fonctions ne doivent pas nous inquiéter démesurément, d’autre part, nous risquons de les dérégler en cherchant à en prendre le contrôle. La chaîne «besoin-satisfaction des besoins» est normalement bien orchestrée par le cerveau.

5 • L’agressivité d’un parent augmente les signaux de détresse de l’enfant

Les premiers neurones connectés assurent le fonctionnement du système d’attachement et les réflexes de survie devant la perception d’un danger. Ainsi, le petit enfant déclenche des alertes et recherche activement la protection du parent, s’il se sent en danger. Quand l’un de ses parents le terrifie (par la menace, les cris, la violence), le système de protection est enclenché et pousse le petit enfant, à crier davantage pour obtenir la protection de son parent. Si le «protecteur» supposé est «l’agresseur», l’enfant continuera à appeler (par des cris) son parent pour en obtenir la protection. Le parent pourra alors croire que son enfant lui résiste, lui désobéit ou le provoque et pourra surréagir. Ce type de situation compromet durablement le développement de l’enfant. Plus le parent jouera son rôle de protection et mieux l’enfant développera la capacité de calmer et réguler ses émotions.

6 • Le cerveau devient ce dans quoi il baigne

Dès la vie intra-utérine, le foetus baigne dans un bain de culture qui le prépare à sa vie future. Puis, dès sa naissance, le bébé vit dans un milieu, qui a ses habitudes et ses façons de faire. Les sens de l’enfant se développent rapidement et le rendent capable d’observer les adultes autour de lui. Que font-ils? Comment le font-ils? De ses observations, l’enfant fera le lit de ses apprentissages, comportements, attitudes et réactions. C’est pourquoi, on dit souvent que l’enfant ne fait pas ce qu’on lui dit, mais reproduit ce qu’il vit et voit de manière fréquente. L’éduquer consiste donc à lui montrer au quotidien, et à pratiquer nous-mêmes, ce que nous aimerions qu’il pratique.